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dimanche 17 juin 2012

Safari Baccalauréat


(Ce billet s'adresse aux parents contraints de trouver des solutions pour leurs enfants passant les épreuves de l'Education Nationale à une distance très éloignée de chez eux...)




Lyon, juin 2009


Depuis plusieurs années, les petits séjours « à thème » deviennent très « tendance »… Comme les détours  récréatifs chez les grands Chefs pour y tenter le Lucullus pyramidal avec moelle aux truffes sur croûte de langoustines... On connaît les chèques cadeau « Relais Château », les maudits week-ends rendus obligatoires grâce à vos collègues qui se sont côtisés pour vous offrir un saut à l’élastique ou encore le plan Thalasso alors que vous détestez l’eau.

Et bien moi, j’ai testé le safari « Examens ».

Tout d’abord, on se présente au petit hôtel le plus proche du lieu d’examen avec une curiosité mal dissimulée. Contre toute attente (car vous avez le sens de l’aventure en choisissant hasardeusement un hébergement sur Internet) l’endroit est décoré avec un charme fou : cuirs chocolats, murs écrus, photos noir et blanc  à la Ernest Hemingway. Ca y est, vous y êtes enfin. Et avec ce lys qui vous attend dans la salle de bain, le séjour promet d’être agréable.

La clim est au maximum car le temps est orageux. La journée se termine et il est temps de se trouver une petite assiette lyonnaise pour répondre à votre léger creux. La Petite révise encore quelques pages de philo pendant que, de votre coté, vous blindez de moult manières possibles le réveil du lendemain. Ca y est, toute la direction de l’hôtel est au courant que votre fille passe son bac de philo et il n’est pas question d’envisager la panne annuelle pour les heures à venir.

La nuit est agitée. Très agitée. Vous avez pourtant pris soin de l’attaquer avec pléthore de pilules favorables à l’endormissement. Nuit fiévreuse donc, la Petite disparaît de votre champs de vision pour trouver refuge par terre. Ambiance safari assurée sur la moquette grège, vous êtes étonnée de la retrouver entre le frigo et la poubelle en osier.

Ca y est, le réveil va sonner. Vous préparez déjà dans votre tête les mots liquides à l’idée du feu follet que va déclencher la sonnerie du téléphone.
Comme prévu, la Petite explose de colère et refuse tout net d’avancer à la manière d’un vieil âne sous prétexte que la nuit en pointillé est de mauvais augure pour la suite et qu’elle a déjà ruminé la philo toute la nuit dans son demi-sommeil. Elle veut rentrer à la maison. A ce moment, vous sortez votre fiole de mots-super-dopant : « Va donc prendre ta douche dans la salle de bain et ça va aller ! »

Ca marche. Elle revient avec le sourire aux lèvres en vous disant qu’après tout, elle connaît son cours par cœur puisqu’elle en a effeuillé les moindres recoins toute la nuit durant.

La Petite vaque à son épreuve dans le quartier proche et vous restez toute seule dans la salle du petit déjeuner entre les hommes d’affaires et les touristes à faire semblant de regarder le journal avec intérêt.
Les 8 heures du matin approchent.
Personne ne relève l’Evènement dans la salle.
Impossible d’avaler quoique ce soit, pas même la petite cerise lustrée qui vous fait de l’œil dans la corbeille à fruits. L’imagination remplit votre tasse comme une flaque résurgente. Vous imaginez la Petite défaillir sur sa chaise à la lecture de son sujet. Vous tendez l’oreille si une ambulance ne traverse pas le quartier. Votre portable reste muet. Le temps devient farineux et produit des grumeaux toutes les demi-heure.

Comme vous ne tenez plus en place dans la chambre, vous vous dites que Lyon est quand même une jolie ville et que ce serait dommage de ne pas en profiter.  Vous êtes alors prise d’une agitation compulsive sur la carte bleue. Elle « seule » peut vous faire penser à autre chose qu’à Sartre et sa bande de copains névrosés.

Midi approche avec son grumeau de trop. Vous attendez la Petite avec ce petit air niais qui force sur la décontraction, déjà prête à décapsuler une autre fiole de mots-magiques-super dopant…pour l’épreuve suivante : les maths !!!

On toque. Le bruit court est-il tinté de joie, de légèreté ou de désespoir ?
Le sourire de la Petite vous met en confiance. Vous rangez votre fiole pour plus tard. Vous écoutez la triple copie double reportée à voix haute et trouvez votre fille totalement géniale parce que la philo ne fait plus partie de votre quotidien depuis longtemps !
On se recentre. Le safari continue avec ses embuscades, ses retenues face aux peurs…et surtout les vôtres d’ancienne bachelière. Les munitions filent. On recommence le même périple jusqu’au lendemain.
6H30. En bon safariste, vous appréciez le lever du soleil adoubant cette nouvelle journée de traque dans les herbes folles.

Midi. Toujours ce même sourire après l'épreuve de mathématiques.
Cette fois la voiture est prête sur le parking, pique nique à l’arrière. Vous tracez la route vers la Suisse.
La Petite vous dit alors :
« Moi j’aime bien passer le bac ».

Vous vous sentez soudain très fatiguée. La semaine prochaine, tout recommence. Cette fois, cinq jours d’affilé...
Avec un joli trophée à la clé.

La Petite et la Grande.





lundi 16 avril 2012

INCREDIBOX by Betty


 So Incredibox !!!


La vie selon Betty peut se résumer à une série d'onomatopées...
Et une onomatopée, c' est une catégorie d'interjections, émises pour simuler un son particulier associé à un être, un animal ou à une circonstance de la vie courante.

Des bruits de colères, de grâââce, de joie, de colère, d'agacements... égrainent ainsi nos vies.
Si nous devions enfermer tous ces petits cris bien caractéristiques dans une boite à "petits cris", alors nous pourrions recréer une boite à musique comme Incredibox ...





Je vous laisse vous souvenir de ces bijoux vocaux, éructés ça et là, au cours de nos existences bien remplies...



Au moment de l'ivresse des grands punchs, une syllabe semble pouvoir sortir de votre bouche...
Vouiii, vouiiii et toujours vouiiii...









La vie est décidément semée d'embûches extrêmement désagréables.
Un seul mot résumera toujours la situation anxiogène dans laquelle vous venez de vous mettre !  mmm...mmm...mmm...











Et curieusement, il y a des sons que personne n'entend à moins de les brailler outre mesure...










Il y a ces moments d'achats compulsifs où il ne faut surtout pas vous déranger sinon vous menacez de mordre  quiconque s'approchera trop près de vous.

La boite à sons donne alors ce résultat pour le moins inattendu.













Maintenant, tapez le mot magique sur internet et appréciez l'invention ...



http://www.youtube.com/watch?v=3oIlSYWAw8o&feature=relmfu






Chers Padawans, si vous faites passer l'info à vos contacts, emmenez donc Bettydivine  avec vous !!!





vendredi 2 décembre 2011

Un certain Bettython











Ou la chronique d’une héroïne ordinaire...



                                                                               ( dessin extrait du Roman, chapitre 48, Technologic )

Allons bon, tous les effets amusants du Blog qui égrènent avec une étrangeté certaine le fleuve paisible de mon existence ne doivent pas me faire oublier l’estampille « mère ouvrière» qui m’astreint, telle une brave génératrice nucléaire, à un rendement syndical minimum :
Faire les courses. Lire la consigne. Décongeler. Chauffer. Eplucher. Débiter. Saler. Poivrer. Cuire. Goûter. Nourrir. Servir. Débarrasser. Jeter les restes. Ranger. Sourire niaisement. Prendre le panier de linge. Trier le linge. Remplir le tambour. Appuyer sur la bonne touche. Vider le tambour. Pendre le linge. 
Puis toujours recommencer. Analyser le contenu du frigo. Préchauffer. Cuire. Détailler. Saler. Poivrer. Décorer. Servir. Sourire. Débarrasser. Jeter les restes.
Vider la poubelle.


TECHNOLOGIC ?


Il est certain que SI nous devions comptabiliser nos gestes, nous perdrions toutes assez vite une certaine spontanéité dans le coeur de l'ouvrage maternel.

(Extrait du Roman : chapitre 36, Antimatière)
"Notes prises de travers dans mon cahier à lignes droites :
Calcul rapide des états de service de super Nova for Ever.
A) Avec une moyenne de 22 allers et 22 retours par semaine, sur 40 semaines soient 1740 conduites par an et environ 15 000 conduites depuis leur scolarité. Comptons une petite moyenne de 10 km par déplacement. Cela fait la bagatelle de 150 000 km parcourus pour Junior, Juniorette et Majorette, rien que pour les voir jouer au tennis, au théâtre, à la patinoire et j’en passe. British Airways n’en propose pas autant avec sa Top miles, grand voyageur !
B) Comptons un modeste quart d’heure par conduite, soient toujours 3750 heures de ma vie à attendre que le feu passe au vert, à n’écraser personne et enfin à claquer un million de fois la portière, sans bout d’index dedans.
Idem au niveau des repas. Une moyenne de 10 par semaine, fois 52 par an, fois 10 ans : 5200 pour une moyenne très moyenne de 4,5 personnes. Imaginez alors une grosse ville que vous nourrissez d’un coup de louche, un soir de Noël à la soupe populaire avec votre vaillant petit dos."


 REALLY  HEROISTIC ?

                                                                                                     ( dessin extrait du Roman, chapitre 36, L'Antimatière )




Je suis toujours édifiée du nombre de spots publicitaires dont nous sommes la cible, face à notre écran cathodique, aux grandes heures d’affluences . S’il fallait y voir un fil conducteur, on y verrait l’histoire d’une fille ordinaire, taillée dans une brindille, un peu  comme nous, les dents ultra blanches, la permanente soudée à l’extrait de cornichon sauvage. Elle est gantée de rose fluo et toujours rayonnante de bonheur à l’idée de nettoyer les plats en sauce. Bonne mine dit ensuite qu’elle se moque des rides mais se fâche tout rouge quand son tee-shirt est taché de mélisse. Doux jésus, le téléphone portable est heureusement étanche en toutes circonstances, même si junior le prend pour hochet quand maman change ses couches. De toute façon, si bébé casse, elle est bien assurée . C’est écrit en tout petit, en bas du contrat d’assurance.
Puis observons les comportements alimentaires anarchiques de la brindille :
Mademoiselle savoure du Bacon aux chandelles. Le lendemain, elle pique le pudding de sa copine dans la salle de gym, goutte le jus d’orange d’un inconnu dans la rue, a des orgasmes avec les produits laitiers tout en trempant son doigt tout entier dans la mayonnaise et doit compenser tout ça en buvant toujours de l’eau à la bouteille. Pourvu qu’on la voit de profil.
Celle-là même se promène presque nue en faisant son repassage ( comme moi, souvent) et on finit par s’étonner de la facture d’électricité.
Je m’insurge contre super Blanche neige, pure légende fabriquée de toutes pièces par les propagateurs du féminisme primaire. Organisons plutôt un « mini télé charité » pour financer une sorte de ministère sur la femme nourricière… genre de Super Cabinet ou l’on plancherait en première session sur d’autres terminologies que la biblique expression « mère au foyer ».

Prononçons tout haut, pour voir ce qu'une revalorisation verbale ferait au téléphone :   
_ Pourrais-je parler, s-il vous plait, à l’Ingénieure Familiale en charge des dossiers domestiques ? 
Essayons la technique Titanic :
_Madame la Capitaine de Vaisseau serait-elle disposée à présider le repas, près du hublot bien sûr ? 
Plus cosmique, on trouve :
_ Supere Nova a encore frappé, elle laisse derrière elle un rai de diamants poudrée d’or… 
Plus terroir, il y a :
 _Du rififi à la dernière tablée dominicale. La Managere Miraculeuse a bluffé
l’ assistance avec son pâté en croûte…
De « Sans » travail nous passerions à « Cent » travail dans les pointillés malingres de la fiche familiale. Au même moment, certaines expressions comme « la Femme au pot au lait, Miss multi-tâches ou Madame propre » seraient définitivement abolis au premier vote à mains levées …et manucurées d’une parité bien assise au parlement.



TOPIC SO DRAMATISTIC ?

Mais non...pas si dramatique du tout.
Au contraire, la vie est belle quand on peut la croquer à pleines dents, avec cette chance d'avoir un corps qui répond aux commandes.
Passé ce petit esclandre personnel, mobilisons-nous pour autre chose que notre pauvre condition humaine de SUPER VALIDE. Et que ferions nous de nos journées si nous n'avions personne à envelopper avec nos grandes ailes protectrices ?…Quel bonheur de dépenser autant d'énergie avec une autonomie si naturelle à nos yeux et pourtant affreusement inaccessible pour d'autres.
J'en viens à vous parler du rendez-vous Téléthon 2011. Bougeons-nous, surpassons-nous,  dépassons-nous pour les épreuves proposées.
Donnons au 3637 depuis la France.
Donnons au 0800 850 860 depuis la Suisse.











                                                                                                           (dessin extrait du Roman, chapitre 57, Le Haka )




OPTIMISTIC ?
  
De toutes façons, je suis de toutes les causes...Le cancer du sein, le Poppy du souvenir militaire, la journée mondiale du Sida hier, le Téléthon aujourd'hui ... à fond !
Parce que vous y voyez un problème, vous ?
Un truc qui cloche ?

Ah ouiiiii  la moustache !!!
C'est le mouvement des "Movember" qui s'est terminé mercredi dernier . Les hommes se laissent pousser la moustache le temps du mois de Novembre pour mettre l'accent sur la recherche médicale contre le cancer de la prostate, le saviez-vous ?
http://www.movember.com/

Je vous le dis : l'être humain est profondément empathique.  Restos du coeur, Secours Catholique, donations pour tsunamis, tremblements de terre, innondations etc...nous sommes tous concernés par la détresse des autres. 
Il reste des espaces de générosité en dépit des crises, en dépit de LA CRISE dont on nous accable tous les jours en ce moment... Il existe des espaces de courage et de dignité. C'est notre liberté de pensée qui est en jeu. Rien ne pourra nous priver de cette qualité de coeur !!!


"Créer, c'est résister .
Résister, c'est créer"
( Stéphane Hessel, "Indignez-vous".)


THAT's FANTASTIC  !!!!





Chers Padawans, après cette envolée lyrique, ce petit souffle d'espoir sur nos esprits courbes, je vous rappelle que les chapitres 1.12 à 1.16 sont à votre disposition dans la rubrique Roman de ce blog.

"A vot'bon coeur" pour un petit clic quotidien sur la vignette Cosmopolitan, n'oubliez pas !!! Grâce à vous je suis en première page alors je compte sur vous, chers padawans de mon coeur, pour les jours à venir.
Et je vous embrasse en douceur, débarrassée de ma moustache qui pique !

 
A vendredi prochain !